CARNIN








Le nom de Carnin ne présente aucune forme indicative de ses origines. Carne en vieux français, signifie Charme, carnois, bois de charmes. Il est probable que Canin est la contraction de quelque mot germanique. D'autres affirment que ce nom collectif de Carnin est pur wallon.


Le plus ancien acte authentique, dans lequel il a été trouvé la mention de Carnin, est la bulle donnée au chapitre de Saint-Piat de Seclin, le 26 mars 1188, par le souverain Pontife Clément III et confirmant à ce chapitre la possession de l'autel de Carnin, altare de Carnin.


Carnin dès l'origine, fit partie intégrante du fief des châtelains de Lille, si une famille noble a pris ce nom de Carnin, elle est restée forcément étrangère à la seigneurie du lieu, puisque cette seigneurie n'exista, comme seigneurie distincte, que quatre à cinq siècles plus tard.


Dans cette famille on cite d'abord Guillaume Ier de Carnin, sixième abbé de Loos, mort en 1231, il était natif de Carnin. en 1344 Jacques de Carnin figure parmi les hommes du fief du châtelain de Lille. A la même époque, en 1348, Hugues de Carnin était Lieutenant de Jean de la Haye, roi des Timaux de la Salle de Lille.


L'un des membres les plus remarquable de cette famille fut Jean de Carnin, nommé doyen du chapitre de Saint Pierre de Lille, le 28 septembre 1423.


Le domaine du châtelain de Lille, qui était considérable et faisait de son possesseur l'un des plus puissant seigneur de la région, comprenait les villages ou hameaux de :


Phalempin, du Plouich, de la Neuville, d'Attiches, de Drumez et de la Ténnardrie à Thumeries, de Wattines et de Theluch, de Carnin, d'Ennetières en Mélantois, du Transloy à Illies, d'Ostricourt; le comté de Herlies, la ville de La Bassée, la Motte du Châtelain de Lille, huit bonniers de pâturage dans les marais de Fretin, des rejets à Loos sur la crète de la rivière d'Haubourdin à Lille, le tiers, à l'encontre du comte, de tous les plantis et rejets des flégards et voies de Seclin.


Jusqu'à la fin du XVème siècle, Carnin eut donc pour seigneurs les châtelains de Lille et halle de Phalempin. Le 26 avril 1682 la seigneurie de Carnin fut détachée du comté de Herlies et seigneurie de La Bassée, pour être cédée à Sasbout de Varick, seigneur du Niverdonck et bailli de Lille, tandis que le reste du comté fut vendu à Denis-François de Wignacourt, comte de Flètre, et se maintint dans sa famille.

Carnin est une des localité du Carembault et comprend :


- la mairie de carnin fief vicomtier tenu du châtelain de Lille, de sa cour et halle de Phalempin


- Carnin en Carnin, fief et noble ténement tenu du châtelain de Lille et de sa cour

- Esteulles à Carnin fief et noble ténement tenu du châtelain de Lille et de sa cour

- Helleville à Carnin fief et noble ténement tenu du châtelain de Lille et de sa cour

- Le Paiage ou péage à Carnin deux fiefs vicomtiers tenus du châtelain de Lille et de sa cour

- le Huitèime à Carnin, tenu de la baronnie de Cysoing.

Le Châtelain de Lille, les seigneurs précités, avaient dans leur terre et seigneurie de Carnin, toute justice, haute moyenne et basse.


La haute justice comportait le droit de prononcer des peines capitales, atteignait les crimes les plus graves et s'exerçait sur tout ce qui faisait partie du domaine public.


La moyenne justice ou justice vicomtière se bornait à une sorte de répression correctionnelle, la coutume de Flandre lui attribuait la connaissance du sang et du larron.


La basse justice ou justice foncière, confinée dans oes héritages, qui en dépendaient n'excédait pas de simples amendes de police.


Pour l'aider dans leur exercice et le maintien de ses droits et de ses nombreuses prérogatives, le seigneur avait des officier qu'il choisissat et instituait lui-même et qu'il pouvait révoquer quand il le jugeait nécessaire.


Le baili était le substitut du seigneur en sa cour criminelle et féodale. Il fallait au bailli un Lieutenant, cet officier avec ses multiples fonctions qui mettaient en mesure de rendre à ses concitoyens d'innombrables services. Ensuite les hommes de fief et les échevins, nommés par le seigneur, composaient le corps administratif, judiciaire et municipal. Il leur était adjoint un greffier qui tenait aussi sa commission du seigneur, il servait de secrétaire et souvent de conseiller au corps échevinal. Un sergent nommé par le seigneur ou son délégué complétait le personnel administratif, il avait pour mission d'exécuter les ordonnances du pouvoir souverain, provincial ou communal.


En 1498, il y avait en la dite paroisse de Carnin 14 feux, soit environ 100 habitants, dont 9 prennent les biens de la charité des pauvres et 2 ou 3 vont quérir leur pain de maison en maison. Tous les habitants, sauf un seul, sont manouvriers, vivant de ce qu'ils savent faire, il y a à Carnin 8 paires de chevaux.


En 1505 il y avait à Carnin 20 feux (environ 150 habitants), tous vivaient de labour, sauf deux d'entre eux qui faisaient le commerce de wedde.


En 1549 il y avait 32 feux, près de 200 habitants.


En 1803 : 185 habitants, en 1840 ; 438 habitants, en 1890 : 448 habitants


Évolution démographique



1962  1968  1975  1982  1990  1999

595  598  639  833  955  970



Ses habitants sont appelés les Carninois, Carninoises.